15/03/2018 – Un cadre pour notre aspiration au partage
Aude PEILLON a animé plusieurs séances de découverte du co-développement au féminin en région lyonnaise. Elle revient sur ses impressions de la semaine.
– Qu’as-tu ressenti ?
– J’ai été heureuse de faire de belles rencontres… De celles où des personnes différentes se fédèrent autour d’un projet commun.
– Que retires-tu, toi, de cette expérience ?
– Je vois bien ma marge de progression, en termes de cadrage d’un côté, et de fluidité de l’autre… D’abord, je dois m’affirmer comme animatrice pour maintenir le cadre. On n’est pas un groupe de copines : on est là pour bosser, même si c’est dans une ambiance conviviale et fraternelle. Par exemple, à certains moments, je cherchais comment arrêter les « consultées » quand les questions devenaient inductives.
– Être seule face au groupe, ce n’est pas toujours facile…
– Il y a des phases où l’on doit susciter du dynamisme, donner plus de pêche aux échanges. Hier soir, par exemple, le groupe a été lent à démarrer, mais on s’est quittées dans un élan plus joyeux. Ce matin, au contraire, ça a démarré plus rapidement mais le soufflet est retombé assez vite… Je me dis que je n’enchaînerai plus deux réunions car il faut être en énergie haute tout le temps pour gérer le groupe. Il faut ainsi que l’animatrice reste en hyper-vigilance sur ce qui s’y joue, entre les participantes et avec elle. Je vais donc aménager mon planning pour récupérer entre deux animations. Cela m’aidera à la fois à insuffler un peu de mon entrain quand le groupe en aura besoin et à cadrer les choses tout en rondeur.
Cela me confirme aussi que, pour être parfaitement à l’aise dans mon rôle d’animatrice, j’ai besoin d’un temps d’observation du groupe. Une séance-découverte est aussi un temps de prise de contact avec chaque participante. Pour savoir d’où je pars et pour créer une dynamique de groupe.
– Et puis tu as animé en présence d’une co-fondatrice du Réseau…
– Oui, je crois que je recherchais une validation et je ne me suis pas positionnée en leader dès le départ. C’était nouveau pour moi et j’avais besoin de cette validation implicite. Désormais, ce sera plus simple, en autonomie complète.
– Finalement, qu’est-ce qui t’a le plus marquée ?
– Le plaisir de chacune à partager son expérience autour d’un sujet qui, au départ, ne la concernait pas directement. C’est cool, d’assister à ça ! Il y a comme un élan ancré dans notre part de féminité, qui porte cette aspiration au partage avec les autres. En tant que femmes, on a tendance à partager volontiers. Ici, on le fait dans un cadre structurant. »